Maintenant ou Jamais !
- Taleenah
- 17 juin 2020
- 11 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 févr. 2021

Et voilà, dernier jour de boulot, mon contrat de 8 mois est arrivé à terme.
J’ai adoré bosser là, je me suis vite intégrée à l’équipe qui était super. On était à peu près tous dans la même tranche d’âge, ce qui a facilité les affinités.
D’ailleurs, à mon pot de départ, j’ai eu droit à un gâteau et des cadeaux de la part de mes collègues, ce qui m’a énormément touché.
Mais, c’est le cadeau que j’ai reçu cette nuit-là, qui m’a le plus marqué.
Comme je disais, je m’entendais très bien avec mes collègues, et j’avais une affinité particulière avec Y., c’est lui qui m’a formé sur le poste à mon arrivée, il était mon principal référent. On était donc amenés à se parler souvent et il était d’ailleurs très content de mon travail.
Au fil des semaines, on a aussi appris à se connaitre et au bout d’un moment, on s’envoyait même des blagues par mail. Il savait que je sortais d’une relation et, je savais que lui était célibataire mais « actif ».
Le problème, c’est que j’ai toujours été contre les relations entre collègues, sur le lieu de travail, je me suis toujours dit que c’était un mauvais plan. Car, le jour où ça se termine alors qu’on est toujours collègues dans la même boite, ou le même service, ou mieux encore voisins de bureau, bah… ça la fout mal !
Donc, même si Y. me plaisait pas mal, il n’était pas question de lui faire du charme ou d’essayer quoi que ce soit. D’ailleurs, au début, je ne l’ai pas trouvé tout de suite très attirant, car beaucoup trop mince à mon goût, et le petit air hautain qu’il avait sur le visage, la première fois que je l’ai vu, m’avait légèrement agacé. (Je lui ai avoué quelques temps après, et on en a bien ri) Mais, dès qu’il ouvrait la bouche, je ne lui en tenais plus rigueur.
Il fait partie de ces hommes qui ont une voix grave qui me donne presque automatiquement des papillons dans le ventre et plus bas ...
Une voix à la (1)Barry White. Huumm.
De son côté, il lui arrivait de me taquiner un peu, c’est vrai, mais je n’étais pas vraiment sûre que ça soit de la drague. Je lui faisais d’ailleurs moi-même assez souvent des remarques plus ou moins sarcastiques, qu’on aurait pu quelques fois assimiler à du flirt… (mais, chez moi, c’est naturel donc bon ça ne compte pas).
Bref, le jour de mon départ, je me suis dit que je n’avais plus rien à perdre, et que même si je me prenais un vent, au moins je n’aurai pas à baisser la tête les prochains jours vu que je n’aurai plus à le croiser.
Quelques minutes avant le pot de départ, on s’échange des mails, c’était devenu une habitude entre nous.
Il commence :
- « Alors, heureuse ? Dernier jour à nous supporter. Et fini, les clients relous ! Mais je sais que moi je vais te manquer. Pas besoin de le dire. »
- « Lol, ça va la tête et les chevilles ? Je suis étonnée que tu ai réussi à passer la porte ce matin. Bon, je ne vais pas mentir, ne plus voir la gueule de M. le matin va me faire le plus grand bien lol quant à toi, je ne sais pas ce qui va me manquer le plus, ton air hautain ou tes blagues à deux balles ? lol »
- « Haha ! Les 2 j’en suis sûr ! En tout cas, tu me remercieras pour le gâteau plus tard, c’est moi qui l’ai choisi et j’ai pris ton préféré »
- « Quoi ? Y’à un gâteau ? Juste pour moi ? Mais euh je crois que tu n’étais pas censé me le dire non ? lol toi alors t’es nul pour garder les secrets ! »
- « Oui ; J’avoue lol Tant pis, je te fais confiance pour mettre en avant tes talents de comédienne et feinter la surprise ! Et ne t’inquiètes pas, je sais garder un secret et me faire discret quand il le faut vraiment »
(Stop !... Serait-ce un message subliminal ? Ou c’est moi qui veux le comprendre comme ça ?... Je ne sais pas et en même temps, je n’ai pas envie d’attendre pour le savoir alors, je me lance)
- « Ok, alors moi aussi j’ai un secret que je peux enfin révéler »
- « Ah ouais ?! Vas-y, c’est quoi ? »
- « Je fantasme sur un de mes collègues depuis quelques semaines »
- « Lol. Hum la Coquine ! On t’a jamais dit qu’il ne fallait pas mélanger travail et plaisir ? Et c’est qui ? »
- « Oui, je sais bien tkt, c’est pour ça que c’est resté un secret jusqu’à maintenant ! Je crois que tu sais très bien qui c’est … »
Pas de réponse. Merde. Bon bah au moins j'aurai tenté ... Je lève les yeux de mon écran, et je vois qu'il me regarde de son poste à quelques mètres de moi. Mon cœur manque un battement.
Sa réponse arrive quelques secondes après :
- « Hum. Ok. Bon… Pas besoin de te dire que ces messages devront disparaitre tout de suite après… Donc pour parler franchement, dès que tu es arrivée dans le service, j’avoue que tu m’as tout de suite plu, d’ailleurs, je ne voulais pas te former à cause de ça, au départ, mais je suis resté pro on va dire lol. Les histoires au boulot, j’évite comme la peste ! »
A la lecture de ces mots, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire devant l’écran de mon ordinateur. En fait, on a les mêmes a priori sur les relations au boulot mais l’attirance est réciproque. J’ai ressenti comme un grand soulagement et en même temps une légère excitation.
Je lui réponds que nous sommes sur la même longueur d’onde et que c’est justement pour ça que j’ai attendu le dernier jour pour en parler, et éviter un éventuel malaise s'il n’était pas intéressé. De mon poste, je pouvais l’apercevoir, et à la réception de mon mail, je l’ai vu sourire aussi. Là, sa réponse n’a pas tardé. Et il me dit alors qu’il aurait, de toute façon, eu du mal à rester insensible plus longtemps, surtout avec la robe que je porte aujourd’hui et qu’il aime particulièrement.
Pour mon dernier jour, j’ai voulu marquer le coup, donc je portais, en effet, une de mes petites robes noires préférées, avec un joli décolleté cache-cœur, fluide en bas, des bas et des talons hauts. Et je dois avouer que pendant toute la durée mon contrat, je faisais plus attention à mes tenues que d’habitude. Certes, je n’avais pas l’intention de le draguer, mais je n’allais pas me laisser aller pour autant, et si je pouvais attirer, ne serait-ce qu’un peu, son regard, c’était tout
bénèf !
Avant que j’ai le temps de répondre, on m’appelle pour commencer à préparer le pot de départ. Je me lève et me déplace d’une façon quasi féline, je fais exprès de passer à côté de son bureau, et je le frôle alors discrètement sans le regarder. Pendant une fraction de seconde, j’ai cru sentir un très léger courant électrique traverser mon corps et sûrement le sien, comme un transfert d’énergie, une énergie terriblement sexuelle.
Pendant la petite fête, alors que presque tout le service est réuni, on ne peut pas s’empêcher de se jeter des regards, de plus en plus longs de sens. J’essayais de flirter un maximum avec le langage du corps, de mon corps, et ça faisait son petit effet. Après avoir apporté le gâteau, il est resté collé derrière moi pendant que je le coupais, sa main posée sur ma hanche pour soi-disant s’assurer que je faisais des parts équitables. C’était plutôt agréable même si je devais faire comme si c’était un geste complètement anodin et que ça ne me faisait aucun effet.
L’heure de partir est enfin arrivée. Je dis au revoir aux collègues, et je le garde pour la fin. Exprès.
Quand j’arrive à son niveau, il dit qu’il part aussi et propose qu’on fasse le chemin ensemble. (petit malin !)
Une fois seuls dans l’ascenseur, il ne perd pas de temps pour se rapprocher de moi et me coincer contre la paroi.
« - Tu m’as chauffé toute la soirée, c’était subtil, mais j’ai bien compris » avec sa voix grave au creux de l’oreille, j’en mouille ma culotte. Une de ses mains a même déjà glissé sous ma robe, et quand il sent mon bas, il murmure :
« - Huumm, j’adore … ».
Et là, sans réfléchir, je lui dis que j’habite seulement à quelques stations de métro et qu’on pourrait terminer la soirée chez moi. Il sourit et me répond :
« - Avec plaisir ».
Au même moment, la porte de l’ascenseur s’ouvre, heureusement à cette heure-là, le bâtiment est quasi vide donc personne ne nous voit.
Les sept stations de métro qui séparent les bureaux de mon appartement ne m’ont jamais paru aussi longues. Assis l’un en face de l’autre, on échange aucun mot, juste des sourires, on est trop impatients et excités pour parler, je crois. Il est penché vers moi et caresse mes jambes à travers mes bas, délicatement, discrètement. J’ai envie de l’embrasser mais je me retiens. N’importe qui aurait pu sentir la tension sexuelle qu’il y avait entre nous.
Il se mord la lèvre inférieure. Apparemment, il en a autant envie que moi. Super.
Enfin, arrivés chez moi, j’enlève mon manteau, et le débarrasse du sien rapidement. Je me colle à lui et l’embrasse. Je peux bien sentir son érection à travers son pantalon. Wouaw. C’est donc vrai ? Les hommes très minces ont des pénis plus gros que la moyenne ? En tout cas, lui confirme assurément la règle ! Ça m’excite d’autant plus.
« - Tu te rends compte que ça fait huit mois que j’attends ça »
Je le pousse sur mon canapé.
« - Ne perdons plus de temps alors … »
Mon Dieu, sa voix me rend dingue.
Je soulève ma robe, lui dévoile mes bas, monte jusqu’à ma culotte et la baisse, pour l’enlever complètement, pendant qu’il me regarde, assis, la bouche entrouverte.
Je me mets à cheval sur lui. On s’embrasse, il me dit que je l’excite, ses mains caressent mon corps, et passe sous ma robe. Pendant que sa main gauche agrippe ma fesse droite, sa main droite s’aventure dans mon intimité.
« - Huum, c’est moi qui te fais cet effet-là, je suis flatté »
Il insère un doigt en moi, m’embrasse dans le cou. Je suis dans tous mes états. Puis, d’un geste, je retiens la main qui est en train de me donner du plaisir.
« - Passons aux choses sérieuses ! »
Je me relève, le prends par la main et l’entraine dans ma chambre.
Je lui demande de s’allonger sur le lit. Il s’exécute, sourire aux lèvres, et défait son pantalon. Je me tiens debout devant lui pendant qu’il l’enlève et se débarrasse aussi de sa chemise, qu’il ne prend même pas le temps de déboutonner complètement. De mon côté, j’ai fait de même, et ne porte plus que mes bas et mes talons. D’ailleurs, il me demande de les garder.
La protubérance dans son boxer m’attire comme un aimant. J’enlève moi-même ce bout de tissu qui me gêne et son sexe bondit devant moi. Oh my God ! Dire que je m’apprête à chevaucher cet engin. Je récupère rapidement une capote dans le tiroir de ma table de nuit. Je masse son énorme gourdin tendrement avant de la lui enfiler, pendant que lui promène ses mains au peu partout sur mon corps et suce mes seins.
« - T’es tellement sexy » murmure t-il.
Je le prends comme un signal, je grimpe sur lui, et introduit moi-même son gros bâton en moi. Je ne suis qu’à moitié étonné de la facilité avec laquelle je me glisse dessus. Je suis tellement excitée d’enfin réaliser mon fantasme. Cette pénétration m’arrache un profond gémissement, alors que lui a retenu sa respiration, la bouche ouverte. Je bouge d’abord lentement sur lui pour bien le ressentir. Il caresse mes seins et me regarde droit dans les yeux. J’aime ça. Quand j’accélère le mouvement, il agrippe mes fesses en gémissant. Avec la force de ses bras, il accentue mes va-et-vient sur lui. Je m’allonge sur lui pour l’embrasser sur la bouche et dans le cou. Il m’entoure alors avec ses bras et me « bloque ». Il replie ses jambes pour prendre appui et commence à me pilonner. A cet instant, ce n’est plus moi qui donne, mais lui, et il donne tout. Je crie de plaisir. Je peux le sentir jusque dans mon ventre. Il va de plus en plus vite, et grogne de plaisir. Je suis moi-même au bord de l’orgasme. Mais il veut changer de position. Il me demande de me mettre sur le côté et se place derrière moi. Il soulève ma jambe et me re-pénètre.
« - Tu me sens bien là ? »
Oh que oui, je le sentais extrêmement bien, et je ne voulais qu’une chose, qu’il continue à me remplir, à transpercer mon être et aller au plus profond de moi. C’était mieux que tout ce que j’avais pu imaginer quand je le surveillais derrière l’écran de mon bureau et que mon esprit vagabondait. Chacun de ses coups de reins libérait une vague immense de plaisir en moi. Au moment de jouir, j’ai bien cru que j’allais perdre connaissance tellement j’étais submergée. Il a fini presque en même temps que moi.
Il reste en moi un moment et caresse mon corps du bout des doigts.
« - Ne le prends pas mal, mais je suis bien content que tu ne travailles plus … Enfin, tu vois ce que je veux dire ... »
Ça m’a fait rire mais, d’un côté, je pense la même chose. Je me dégage de lui pour enfin enlever mes chaussures et mes bas que j’avais gardé jusqu’à maintenant. Je lui dis que je vais prendre une douche et je l’invite à m’accompagner.
Il en profite pour se débarrasser de la capote dans la salle de bain. La cabine de douche étant assez grande, il y a de la place pour nous deux, sans que l’on soit coincés. On se savonne mutuellement. On se caresse sous la mousse. On s’embrasse. C’est très agréable.
Il me retourne et colle son corps contre moi, je peux sentir son sexe contre mes fesses. Il rajoute plus de gel et caresse mon corps avec ses grandes mains, mes seins, mon ventre et descend jusqu’à la zone encore sensible. Il glisse ses doigts entre mes lèvres, je penche la tête en arrière, et il m’embrasse dans le cou. J’écarte automatiquement les cuisses pour le laisser laver ce qu’il avait lui-même délicieusement souillé quelques minutes plus tôt. Puis, je le sens glisser un doigt doucement à l’intérieur de moi, et faire plusieurs va-et-vient. Je me cambre et retiens mes gémissements. De sa voix grave, il me chuchote qu’il va maintenant vérifier si je suis bien propre. Il me remet face à lui, me rince un peu pour enlever toute la mousse que j’ai sur moi, et met un genou à terre. Je pose alors ma jambe droite sur son épaule gauche et appuie mes mains contre les parois de la cabine. Il ne me ménage pas avec sa langue, et j’ai l’impression que c’est la plus longue que j’ai jamais vu. Avec ses mains, il écarte mes lèvres pour aller encore plus loin dans l’exploration. Si je ne me tenais pas à la cabine, je me serai déjà écroulée sous ses coups de langue. J’ai terriblement chaud alors que l’eau de la douche coule toujours sur moi, sur nous.
Et les choses s’accélèrent quand il pose l’autre genou à terre, et qu’il met mon autre jambe sur ses épaules. Là, il est clair que je n’ai plus d’emprise sur ce qui se passe, et que je ne peux que me laisser aller entièrement.
Sa tête entre mes cuisses, j’y avais souvent pensé aussi, peut-être que j’étais encore en train de fantasmer en fait. Mais non, l’orgasme que j’ai, me ramène bien à la réalité. Et quand je ré-ouvre les yeux, je peux le voir en train de me regarder. J’ai même du mal à me remettre debout car mes jambes tremblent, le plaisir les a affaibli. Quand il se redresse, il me dit :
« - J’ai mal aux genoux mais ça en valait la peine, j’étais sûr que tu avais bon goût »
Il m’embrasse.
Il passera toute la nuit chez moi et bien d’autres.
TALEENAH
"Cette histoire est vraie puisque je l'ai inventée." Boris VIAN
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(1)Chanteur de Soul et Rhythm and Blues, noir américain, (1944 – 2003) compositeur et interprète notamment de « You Are the First, the Last, My Everything », « Let the Music Play », “Practice what you preach”
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