Attaches-Moi
- Taleenah
- 22 oct. 2020
- 15 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 févr. 2021

Sur mes réseaux sociaux, je reçois souvent des messages d’hommes à la recherche de femmes qui aimeraient avoir un soumis à leurs ordres. Des hommes prêts à se mettre à genoux et servir physiquement comme financièrement. Pourquoi moi ? Je me le demande à chaque fois. Est-ce qu’il émanerait de ma personne un je-ne-sais-quoi de dominatrice dont je n’ai pas conscience ?
Je ne parle même pas des fétichistes, fan de mes grandes jambes et désireux de m’acheter toutes sortes d’escarpins à talons aiguille afin que je leur envoie ensuite des clichés les portant en me suppliant de les piétiner avec. Je dois avouer que cela m’amuse beaucoup même si je ne réponds que très rarement à ces propositions.
Lui, cherche une « Maîtresse » mais pas le genre auquel j’ai tout de suite pensé, j’étais déjà sur le point de lui dire que la fonction de deuxième bureau ne m’intéressait pas quand j’ai compris qu’il n’était pas question d’adultère mais d’un homme ayant un penchant pour la soumission.
« Je vous suis depuis un moment déjà et je suis obsédé par ce que vous dégagez.
J’espère ne pas vous faire peur en vous disant cela,
mais j’aimerai profondément avoir la chance de vous servir, vous faire plaisir…
Qu’en pensez-vous ?
Au plaisir de vous lire. »
Je jette un coup d’œil à son profil. Belles photos. Physique plus qu’agréable. Apparemment, Monsieur aime les shootings. Être devant et derrière l’appareil.
Il est un peu plus jeune que ceux qui m’abordent habituellement dans ce contexte. En général, ce sont des quarantenaires ou des cinquantenaires. J’ai trois ans de plus que celui-là, ce qui me surprend d’abord, puis éveille ma curiosité.
Pourquoi un aussi joli jeune homme voudrait se soumettre à une femme alors qu’il n’aurait qu’à se baisser pour ramasser n’importe quelle jolie nana ?
Je décide de répondre à son message en en demandant un peu plus sur ses motivations et ce qu’il serait vraiment enclin à faire.
« Tout ce qui vous plaira, Madame. »
Après quelques jours à s’envoyer des messages, j’accepte que l’on échange nos numéros de téléphone. Il m’appelle « Maîtresse » ou « Madame », me vouvoie. D’ailleurs, l’effet que cela a sur moi est tout à fait troublant et surprenant. J’ignorais totalement que le vouvoiement pouvait être aussi excitant.
Nos rendez-vous et ses « prestations » se résument principalement en divers massages (intégral ou simple massage des pieds). Cunnilingus. Anulingus. Restaurants ou livraisons de repas à domicile. Il me fait aussi la cuisine. Sa bouche et ses doigts sont entièrement à mon service.
Il met du cœur à l’ouvrage dans tout ce qu’il fait. Et chaque orgasme qu’il me procure semble être une petite victoire pour lui ou plutôt une récompense.
On se voit chez lui ou chez moi. Lors de nos sorties, il devient mon chauffeur, m’ouvre la portière, tire les chaises pour que je puisse m’asseoir, porte parfois même mon sac, ne passe devant moi que pour m’ouvrir les portes ... Encore une nouveauté. Je découvre ce qu’est la galanterie avec lui. Et pas besoin de « s’il te plait » ou de « merci » de ma part, c’est même carrément interdit car selon lui tous mes désirs sont des ordres.
Après une journée harassante au boulot avec pas mal de litiges à gérer, je décide d’appeler mon soumis. Besoin de décompresser.
« Je serai extrêmement honoré de vous donner un bain et de vous aider à vous détendre ce soir, Madame ».
Je n’en attendais pas moins de lui. Il sait toujours se rendre disponible. Ce n’est arrivé qu’une fois qu’il ne puisse pas remplir son devoir envers moi. Les jours qui ont suivi et ce jusqu’à ce qu’on se revoit, j’ai eu droit à des livraisons de fleurs sur mon lieu de travail. Pendant toute une semaine. Chaque bouquet était accompagné d’une petite carte qu’il signait toujours de cette façon :
« À très bientôt. Votre Obligé. G. »
Quand je passe la porte, je vois des bougies allumées un peu partout. Elles dégagent un léger parfum d’amande douce. Je peux également sentir qu’il s’est affairé en cuisine. Lui, m’attend à genoux, la tête baissée, torse nu, pieds nus. Il porte juste un jeans.
« - Lèves-toi. »
Il obéit. Son jeans lui va superbement bien, il est taille basse laissant apparaitre son V ou ceinture d’Apollon. Il est très sexy. Je suis sûre qu’il ne porte rien en dessous. J’esquisse un sourire. Je me rapproche de lui.
« - Embrasse-moi. »
Perchée sur mes talons, nous faisons exactement la même taille. Son visage est près du mien, sans bouger, pendant quelques secondes. Je peux sentir son souffle, son parfum musqué. La tension sexuelle est palpable. Il dépose un premier baiser sur mes lèvres. J’aime sa bouche. Il a des lèvres douces et charnues.
Hum… Dieu seul sait à quel point il m’a déjà donné du plaisir avec.
J’entrouvre la mienne, sors le bout de ma langue. Il s’empresse d’introduire la sienne dans ma bouche. Son baiser est profond et passionné comme j’aime. J’ai une main sur sa nuque, mon corps est collé au sien, je peux sentir son érection. Il bande déjà comme un âne.
En général, après chacun de nos tête-à-tête, il repart gentiment avec une proéminence gênante ou c’est moi qui le quitte dans cet état. Pauvre diable. Lorsque j’ai pitié de lui, je lui permets de se branler devant moi. Et lorsque je suis d’humeur généreuse, je le branle moi-même. Dans ces moments-là, j’aime voir son visage se tordre de plaisir quand il jouit dans mes mains.
S’en suit un « Merci Maîtresse », et je me sens toute puissante.
Je me libère de cette étreinte et lui sourit.
« - Votre bain est prêt, Maîtresse. »
Il me tend une main que j’attrape et on se dirige vers sa salle de bain. Chez moi, il n’y a pas de baignoire, j’ai une préférence pour les grandes douches à l’italienne. Arrivée dans cette pièce que je connais déjà, même ambiance que dans le salon : bougies parfumées allumées. Il se remet à genoux pour me débarrasser de mes chaussures avant que ses mains remontent ensuite doucement le long de mes jambes et glissent sous ma robe. On ne se lâche pas du regard. Je lui demande de retirer ma culotte. Il s’exécute. Je me retourne et lui montre la fermeture éclair. Il se relève pour la faire descendre, je laisse tomber la robe à mes pieds.
« - Maîtresse … »
Il me tend à nouveau la main, cette fois, pour m’aider à rentrer dans la baignoire. L’eau est encore chaude, légèrement colorée, avec de la mousse.
« - Qu’as-tu mis dans l’eau ?
- Des huiles essentielles et des sels de bain, Maîtresse.
- Hum… Très bien. »
En m’allongeant, je peux effectivement sentir les sels rouler sous ma peau, tout n’a pas eu le temps de fondre. L’odeur qui se dégage du bain est divine et apaisante. Je ferme les yeux un instant et soupire. Je sens mes muscles se relâcher peu à peu, les uns après les autres. Je rouvre les yeux et je le vois assis sur un petit tabouret à côté de la baignoire en train de m’observer.
« - Comment vous sentez-vous, Maîtresse ?
- Beaucoup mieux, c’est exactement ce dont j’avais besoin…
- Je peux vous aider à vous sentir encore mieux si vous le souhaitez.
- Vas-y. »
Il se retourne et plonge alors un de ses bras dans l’eau, je peux admirer son dos musclé dans cette position. Sa main malaxe ma jambe gauche doucement, de la cuisse au mollet. Il la relève délicatement, attrape mon pied et commence à le masser. Il sait que j’en suis friande. Je m’enfonce encore plus dans le bain pendant qu’il me fait du bien. Je laisse échapper de longs soupirs. Apothéose lorsqu’il met mes orteils dans sa bouche et les suçote langoureusement tout en continuant le massage.
Après un moment, il change de jambe et de pied pour mon plus grand plaisir.
Je ne vois pas à quel moment il se remet face à moi, toujours assis sur son tabouret. Par contre, je sens sa main qui s’approche de mon entrejambe. Puis, il s’arrête. Il attend mon accord pour aller plus loin. J’écarte les cuisses et je vais jusqu’à mettre ma jambe sur le rebord de la baignoire afin de lui donner un total accès à mon intimité bouillonnante. Il dépose quelques baisers sur ma jambe tandis que sa main reprend sa route et atteint rapidement sa destination. Ses doigts se frayent un chemin entre mes lèvres pour accéder au bouton de plaisir qu’il taquine délicatement. Mon bassin se met en mouvement instinctivement guidé par le plaisir qu’il me donne.
« - Tes doigts… Je veux les sentir en moi. »
Sans un mot, il introduit avec facilité son majeur et son index dans mon sexe palpitant tandis que son auriculaire titille mon anus avant de s’y enfoncer aussi. Ma respiration s’accélère en même temps qu’il s’active adroitement. L’eau du bain fait des vagues. Proche de l’orgasme, je tiens sa main que je pousse afin que ses doigts s’enfoncent au plus profond de moi et stimule mon point G. Quelques secondes après, j’explose dans le bain.
Le sourire aux lèvres, je reprends mes esprits, alors que lui caresse maintenant l’intérieur de mes cuisses.
« - Vous êtes tellement belle, Maîtresse. »
Il me regarde amoureusement.
Est-ce vraiment de l’amour ou juste une sorte de fascination étrange ?
Je ne saurai le dire, j’ai moi-même des sentiments très confus.
Ce manège dure à présent depuis quelques semaines. On m’aurait dit qu’un homme aurait été autant dévoué à mon plaisir un jour, je n’y aurais absolument pas cru. Les premières fois, je culpabilisais un peu après nos rendez-vous. J’avais le sentiment d’abuser de lui alors que c’est pourtant exactement ce que lui demandait. D’ailleurs, suite à notre deuxième tête-à-tête, c’est lui-même qui a abordé le sujet car il a senti un malaise de mon côté. En effet, en avoir parlé en amont était une chose mais passer à l’acte en était finalement une autre.
Il m’a assuré que c’était réellement son désir et qu’il était déjà plus que reconnaissant d’avoir passé ces instants en ma compagnie, à mon service, et qu’il ne voulait pas que cela s’arrête mais qu’il comprendrait que je ne veuille pas continuer si c’était le cas. La vérité est qu’il est compliqué pour lui de trouver des femmes qui soient ouvertes à ce genre de relations, des femmes bienveillantes, discrètes et qui ne le jugent pas sur ses préférences.
Dès nos premiers échanges, son coup de cœur pour moi s’est confirmé, et le simple fait que je me sente un peu coupable, l’attendrit et le conforte plus encore dans l’idée que je suis celle qui lui faut.
J’ai donc laissé tomber mes dernières barrières et me suis lancée dans cette histoire au concept totalement inédit pour moi. Une fois des règles établies, la confiance installée et les scrupules envolés, j’y ai vite pris goût.
« - Rinces-moi maintenant. »
Tandis qu’il s’empare rapidement du pommeau de douche, je me mets debout, recouverte un peu de mousse. Il fait couler de l’eau tiède sur mon corps et y passe la main afin d’enlever toute trace d’écume. Il s’applique. Je fais un tour sur moi-même pour qu’il ne manque aucune zone. Une fois le rinçage terminé, il m’aide à sortir de la baignoire et m’enveloppe dans une grande serviette. Il frotte vigoureusement pour me sécher. Je lui ordonne à nouveau de m’embrasser. Je dégage mes bras de la serviette et je tâte son paquet pendant que nos langues s’entremêlent. Il est dur. Je laisse tomber la serviette et je l’attrape par la ceinture de son jeans pour qu’il me suive.
On se retrouve dans sa chambre. Moi, nue, toujours la main agrippant son jeans à la taille, et l’autre main fouillant dans sa commode.
« - Où ranges-tu tes cravates ?
- Dans le tiroir de gauche, Madame. »
Je continue ma recherche en inspectant donc l’autre tiroir et j’y trouve mon bonheur. Une belle cravate bleue marine avec de fines rayures grises et une autre, gris anthracite avec des rayures noires. Pour ce que j’ai en tête, un simple bout de corde aurait fait l’affaire mais je préfère nettement la douceur de la soie.
Je lui demande d’enlever son jeans.
Hum… Le voir dans le plus simple appareil me fait toujours de l’effet, d’autant plus que son sexe est dressé dans ma direction comme pour me saluer avec déférence. Je passe derrière lui pour lui bander les yeux avec une des cravates. Même s’il est vrai que les hommes sont généralement très visuels, je ne veux cependant pas qu’il voit ce qui va se passer ensuite. Il se débrouillera avec les sens qui lui restent.
« - Allonges-toi sur le dos. »
Une fois installé confortablement sur le lit, je l’observe, le détaille comme si c’était la première fois que je voyais son corps nu, totalement offert. Après quelques secondes qui ont dû lui paraitre des minutes, ne sachant pas ce qui passe, je le rejoins enfin. Je le chevauche. Il a un petit sursaut car dans cette position, il peut sentir mon sexe moite exercer une légère pression sur sa verge archi tendue. Je me penche pour déposer un baiser sur ses lèvres puis je prends ses mains que je joins pour les attacher avec la deuxième cravate et je lui demande de les mettre au-dessus de sa tête.
Il est maintenant privé de la vue et du toucher.
Je m’en vais provoquer le goût.
Je me penche à nouveau mais cette fois-ci de façon à ce que mes seins effleurent sa bouche. Il sort spontanément sa langue qui taquine mes tétons durcis par l’excitation. J’alterne entre le sein gauche et le sein droit pour ne pas faire de jaloux. Il relève la tête pour essayer d’en attraper un pleinement mais je l’en empêche. Il a une petite moue de frustration qui m’amuse. Moue qui se transforme instantanément en un sourire quand je lui chuchote que j’ai mieux pour lui.
Je me lève et me mets debout juste au-dessus de sa tête puis me retourne.
« - Tires bien la langue pour ta Maîtresse. »
Il s’exécute avec enthousiasme et je prends alors place sur ce trône qu’est son beau visage en écartant bien mes fesses avec mes mains. Sa langue s’enfonce parfaitement dans l’humidité de ma vulve et force doucement l’entrée de mes petites lèvres pour y récupérer mon précieux nectar. Sa langue est ferme et chaude. Je fais des va-et-vient dessus, j’aime qu’il me baise avec. J’aime aussi quand du bout de ses lèvres, il aspire mon clitoris, qu’il le suçote délicatement. À chacune de ses aspirations, de délicieux frissons parcourent le bas de mon ventre. Des décharges de plaisir intense. De temps en temps, il s’aventure sur mon petit trou dont il titille l’entrée, ce qui me rend folle. Je remue de plus en plus vite sur son visage en essayant tout de même de ne pas l’étouffer quand je sens l’orgasme arriver.
Après avoir repris mes esprits, je le libère. Sa bouche et son menton brillent de ma cyprine. Je le vois passer sa langue sur lèvres. Je ne résiste alors pas à l’envie de me goûter et je l’embrasse à pleine bouche. En même temps, une de mes mains caresse sa queue. Elle tressaille de plaisir. Et je peux sentir son corps se tendre et se contracter au fur et à mesure que j’exerce une douce pression avec ma main. Il reste tout de même très docile, il ne bouge presque pas, et n’essaye pas de se libérer de ses liens.
Je sais qu’il y a une bouteille d’huile de massage dans sa table de chevet, je la récupère pour entreprendre un massage plus poussé de son bel organe.
En ouvrant le tiroir, je tombe également sur une belle grande plume noire que je n’avais pas encore vu. Curieuse, je m’en empare en même temps que l’huile. Je m’agenouille à côté de lui et je commence à le caresser doucement avec la plume.
« - C’est nouveau ça… »
Il frissonne légèrement.
« - C’était un cadeau pour vous Maîtresse, je voulais vous faire la surprise. »
Je souris. Malheureusement il ne peut pas le voir.
« - Eh bien, belle surprise et tu en profites même avant moi. »
Tout en disant cela, je parcours tout son corps avec. Je prends un malin plaisir à lui chatouiller les pieds aussi mais juste un court instant. Le pauvre est sensible et ce n’est de toute façon pas l’effet que je souhaite provoquer chez lui.
Je remonte vers son membre turgescent sur lequel je passe et repasse la plume. Il a l’air d’apprécier la sensation, j’épie chacune de ses réactions, les expressions sur son visage, son souffle …
« - Tu aimes ce que je te fais ?
- Oui Madame.
- Veux-tu que je continue à te faire du bien ?
- S’il vous plait, Maîtresse »
Je mets de côté la plume, et ouvre la bouteille d’huile. Je laisse tomber quelques gouttes sur son sexe et ses testicules. J’en mets également sur mes mains. Je commence d’abord par l’étaler avec une main en commençant par ses boules et en remontant jusqu’à son gland. Mon autre main vient s’occuper de ses bourses pendant que la première continue à masser de manière circulaire le gland. Mon ambidextrie est un véritable atout à cet instant. J’aime avoir sa queue toute luisante entre mes mains. Je peux voir d’infimes gouttes de liquide pré-séminal s’écouler qui témoignent de son excitation. Je joins ensuite les deux mains sur sa verge et fais des gestes circulaires sur toute sa longueur en alternant avec des va-et-vient. Son bassin suit mes mouvements, il le soulève en rythme. Je sens qu’il retient aussi ses gémissements.
Je reste concentrée sur ma tâche et je m’applique. Je redescends jusqu’à ses boules pour mieux revenir sur son gland et je réitère l’action plusieurs fois. Mes mains glissent adroitement le long de sa virilité. Il est plus sensible au niveau de l’extrémité alors j’insiste un peu plus sur cette zone. Je le masse délicatement puis fermement.
J’aime le voir dans cet état d’abandon total. Il est à ma merci et je sais que cela l’excite beaucoup aussi. Je continue mon massage et je sens qu’il ne va pas tarder à gicler entre mes doigts. Ses mouvements de bassin s’intensifient, il se contracte et pousse de gros soupirs. Je laisse s’écouler un filet de salive de ma bouche pour lubrifier un peu plus ma prise en main et accélérer mon geste. Quelques secondes après, sa sève chaude jaillit tellement fort qu’elle retombe sur son torse. Je lui dis de ne pas bouger et m’en vais chercher un gant humide pour le nettoyer. Je suis d’humeur généreuse et puis on m’a appris à nettoyer après avoir sali. J’essuie sa semence sur son corps et la dernière goutte présente sur son gland.
« - Merci Maîtresse. »
Je défais la première cravate et libère ses mains. Il se redresse et s’empresse de me toucher. Je le laisse faire mais sans lui rendre tout de suite la vue. J’en profite pour l’embrasser. Je lui enlève la deuxième cravate pendant que nos bouches se goûtent encore.
Je lui demande ensuite de me ramener mes vêtements restés dans la salle de bain. Il m’aide avec la fermeture éclair de ma robe, cette fois-ci pour me rhabiller. J’ai laissé ma culotte sur son lit, signe que je n’en ai pas totalement fini avec lui et il l’a bien compris. À mon tour, je lui tends son jeans.
« - Je t’attends dans le salon. Je meurs de faim. »
Assise à table, je regarde mes messages et autres notifications sur mon téléphone en attendant d’être servi. Il fait son apparition dans la cuisine et se dépêche de me préparer une assiette.
Au menu : côtelettes d’agneau et gratin dauphinois.
« - Huum. Ça sent très bon…
- J’espère que vous allez aimer. Bon appétit, Madame. »
Il me regarde manger comme à chaque fois que je suis chez lui. Il ne me quitte pas des yeux. J’ai eu du mal à m’habituer à cela également. Être observer pendant que je mange me mettais mal à l’aise. Selon lui, c’est pour être disponible et à l’affût de mes moindres besoins. Lorsque nous sommes au restaurant, le problème ne se pose pas puisque nous sommes pris en charge par une tierce personne.
Après avoir bu la dernière gorgée de vin blanc, je n’ai pas le temps de parler qu’il remplit déjà mon verre.
Le repas est délicieux, à part les os des côtelettes, il ne reste rien dans l’assiette. Il se lève pour débarrasser.
« - Ça vous a plu, Maîtresse ?
- C’était parfait.
- Dessert ?
- Avec plaisir. Qu’est-ce que tu proposes ? »
Il revient avec une part de bûche glacée aux fruits rouges.
« - Ceci… Et autre chose… »
Il se penche sur moi, dépose un baiser sur mon épaule tout en me caressant les cuisses du bout des doigts.
« - On a une idée derrière la tête à ce que je vois…
- Plutôt sur le bout de la langue, Madame… »
Je souris, recule la chaise et me laisse glisser légèrement vers l’avant en remontant ma robe. Lui, se met à genoux et enfonce son visage entre mes cuisses en plaçant mes jambes sur ses épaules. Il tient le dossier de la chaise pour sécuriser la position. Humm… Sa langue est magique.
Je n’en oublie pas le dessert sur la table pour autant. J’arrive à me saisir de la petite assiette pour en manger un peu. Rafraîchissant. Je lui demande de relever la tête et je lui mets une cuillère de glace dans la bouche. Cette sensation de froid sur mon sexe battant la chamade ...
Étourdissante.
Je suis curieuse toutefois de savoir quel goût ce mélange de glace avec ma cyprine doit donner. Apparemment une saveur qu’il apprécie car il redouble d’entrain. Obligée de déposer l’assiette pour ne pas prendre le risque de la faire tomber à cause du plaisir qui me submerge. Je pose mes mains sur sa tête et renverse la mienne en arrière. À cet instant précis, malgré la position, il a clairement pris l’ascendant sur moi et contrôle la situation, ce qui n’est pas pour me déplaire à vrai dire.
L’orgasme est tellement puissant que je crois tomber à la renverse mais heureusement il maintient avec force la chaise et continues à me boire alors que j’essaye de repousser sa tête tant cette jouissance est presque insupportable. Il fait la sourde oreille et aspire de plus belle mon clitoris. Je tente de me redresser et de remuer mes jambes mais il les retient sur ses épaules. J’ai la gorge sèche à force de crier.
Je jouis une deuxième fois et ce n’est que là qu’il consent enfin à dégager son visage de mon entrejambe dégoulinante.
Je suis à bout de souffle. Lui, caresse, mordille et embrasse l’intérieur de mes cuisses tremblantes.
Puis, avec beaucoup de précaution, il dépose l’une après l’autre mes jambes encore faibles. Il reste cependant à genoux face à moi sans dire un mot. Je me redresse et me penche vers lui en prenant son visage entre mes mains. Avec ma langue, je vais de son menton jusqu’à ses lèvres avant de l’embrasser.
« - Tu es un très vilain garçon, j’adore ça.
- Je suis votre vilain garçon, Maîtresse.
- Oui, le mien, rien qu’à moi... Relèves-toi et sers-moi un verre d’eau. »
Je me lève également de la chaise, je le suis dans la cuisine. Il me tend un verre d’eau fraîche que je bois d’une traite. Je mourrai de soif.
Je me dirige ensuite vers la salle de bain pour me nettoyer un peu avant de repartir.
Je remonte ma robe jusque la taille et m’assois au bord de la baignoire, qui était vidé de l’eau du bain, les jambes vers l’intérieur. Au moment où je m’apprête à me saisir du pommeau de douche, il apparait derrière moi et s’en empare.
« - Laissez-moi faire, Maîtresse. »
Après tout, c’était logique. Je l’ai donc laissé faire. Il a rincé consciencieusement chaque recoin de mon intimité.
À la fin, je me suis essuyée toute seule comme une grande, j’ai réajusté ma robe, et récupéré mes chaussures. Il m’a raccompagné à la porte, j’ai déposé un dernier baiser sur ses lèvres avant de partir en ayant laissé ma culotte sur son lit. C’est de toute façon lui qui me l’a offerte, il aura l’occasion de me la rendre un autre jour, je ne m’en fais pas pour cela.
Je ne sais pas combien de temps cet arrangement durera mais je compte bien en profiter encore un bon moment.
TALEENAH
"Cette histoire est vraie puisque je l'ai inventée." Boris VIAN
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