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Les Exs ... Et Autres Complications (partie 2)

  • Photo du rédacteur: Taleenah
    Taleenah
  • 20 juin 2020
  • 9 min de lecture





Comme le chante si bien (1) FUCKLY, (2) « on Ex, toujou méfié’w … Pa fè konfyans … »

Pourquoi rester en contact avec son ou ses Exs ? Est-ce qu’on peut vraiment rester ami avec eux ?

Dans la chanson de Fuckly, il est plus question d’Exs qui se revoient et recouchent ensemble occasionnellement, soit en attendant de trouver quelqu’un d’autre, soit en étant déjà avec quelqu’un d’autre d’ailleurs.

(3)What’s the Point ?

Personnellement, j’ai du mal à comprendre ça.

Si on part du principe que la relation était sérieuse (et exclusive, précisons, on ne sait jamais), et cela quelle qu’en soit la durée, pour moi, cela voudrait dire que de la relation que j’ai eu avec cette personne, il ne reste que le sexe (?) qu’au final, c’était le seul truc qui marchait réellement entre nous (?), qu’en fait la relation n’était basé que sur ça (?)

Non, ça serait en diminuer l’importance qu’elle a eue à mes yeux et sa valeur.

Et puis, s’il y a eu séparation, il y a eu normalement (4) limbé, et l’ascenseur émotionnel qui va avec (la colère, la peine, la remise en question, encore la colère, le déni _non c’est pas de ma faute et pis je m’en fous de sa gueule de toute façon_, encore la peine, et enfin l’acceptation).

Comment, après tout ça, on peut envisager de recoucher avec cette même personne ?

Ok. Admettons que je revois mon Ex par hasard. Eh bien, il s’estimera heureux que je lui dise Bonjour ou que je lui fasse un signe de tête même, ce qui bien sûr, n’arrivera pas.

En ce qui me concerne, je le répète, quand c’est fini, C’EST FINI !

Il est, des fois, très dur, de passer à autre chose, et quand on réussit enfin à le faire, pourquoi prendre le risque de faire deux pas en arrière alors qu’on vient d’en faire un gigantesque en avant. Ne serait-ce pas un échec, un (5) « Big Fail » ?

A moins, évidemment, qu’on ne soit malheureusement pas en mesure de tourner la page, ou pire, qu’on en ai tout simplement pas envie, et que ce soit donc une façon de rester dans la vie de l’autre, malgré tout, même si, au fond, on sait que ça ne sera jamais plus pareil et qu’il ou elle ne nous regardera plus de la même façon.

Et là, on est en plein masochisme.

Car, il faut tout de même avouer que c’est se faire plus de mal que de bien, que de tout faire pour rester dans la vie d’une personne qui ne vous aime plus (ou, en tout cas, plus de la même façon) et de nourrir des sentiments qui ne sont plus réciproques, juste pour avoir l’illusion d’être encore avec. Je vois ça comme de la torture émotionnelle.

Après chacun gère comme il veut, ou peut …

En fait, je pense que lors d’une rupture et même quelques jours après la rupture, il faudrait à tout prix éviter/bannir cette question :

« On peut quand même rester ami ? » En contact ? »

« P O U R Q U O I F A I R E ? ? ? ! ! ! »

Donc, récapitulons, si tu le permets. Tu viens de me briser le cœur, de me l’arracher en pleine poitrine, pour ensuite dribbler avec et marquer un panier à trois points mais … Ouaaiiiiss !!! Vas-y, pourquoi pas ! On se fait une bouffe et un ciné la semaine pro, en toute amitié, no soucy gros !

Hum. Alors, comment te dire ça le plus cordialement possible ?…

(6)Le cou nu de ta Maman ? Euh non. Pas du tout cordial.

Va te faire foutre, connard ? Non plus.

Bon, ok. A mon avis, il est encore beaucoup trop tôt pour envisager une telle chose mais, je suis persuadée que, dans quelques temps, nous pourrons passer à nouveau du temps ensemble sans aucun ressentiment l’un envers l’autre et être tout simplement amis.

Mouais, c’est pas non plus le Pays des (7)Bisounours, hein. Faut pas déconner.

Dur de trouver un juste milieu, n’est-ce pas.

Mais, comme je le disais plus haut, certains(es) peuvent accepter la proposition et pas pour les bonnes raisons (en existe-t-il vraiment des bonnes d’ailleurs ?). Est-ce qu’on a vraiment envie d’être dans les parages quand celui ou celle qu’on a aimé de tout notre cœur, va refaire sa vie, et parader avec sa nouvelle conquête et afficher son bonheur ?

Ou, pire encore, est-ce qu’on souhaite devenir sa/son confident(e), l’écouter se plaindre (en espérant qu’il ou elle se rendra alors compte de ce qu’il/elle avait avec vous. Un brin pathétique, non ?) ou carrément se retrouver à lui donner des conseils (bah oui, vous le/la connaissez tellement bien … Tchiiiip).

Torture émotionnelle, je le répète.

Maintenant, en tant que nouvelle copine, ou nouveau copain, est-ce que vous vous êtes déjà senti menacé(e) par l’Ex de votre compagne(on) actuel(le) ?

Je dirai que la réponse est OUI si vous vous êtes posé au moins deux de ces questions :

- Pourquoi on le/la voit à chaque fois qu’on sort ? Coïncidences ?

- Est-ce qu’il/elle nous suit ?

- Est-ce qu’elle/il attend juste un faux pas de notre part pour reprendre la place qu’il/elle a bêtement perdu ?

- Pourquoi ils ont gardés cette complicité ? C’est louche, ou je me fais des films ?

- Pourquoi mon mec/ma nana parle autant de lui/d’elle ?

- Pourquoi la mère de mon mec/ma nana est toujours en contact avec lui/elle ?

D’ailleurs, elle ne l’avait pas invité pour la Noël ?!

- Pourquoi son Ex lui a offert un cadeau pour son anniversaire ?

- Pourquoi quand on est passé devant chez son Ex, la connexion wifi de son smartphone s’est activée ?

En fait, je ne sais pas si ça me dérangerait vraiment que mon homme soit toujours en contact avec une de ses Exs (et je dis bien, UNE, pas cinquante), si bien sûr, les choses sont ultramégasupra limpides des deux côtés.

Le plus important est que je ne ressente aucun doute à ce sujet. Car, on peut vite tomber dans la paranoïa. Donc, il devra être capable de me rassurer vite et bien (surtout pas de bégaiements, ni d’hésitation), dans le cas où je commencerai à me/lui poser des questions, c’est tout. Et réciproquement, cela va de soi.

D’ailleurs, c’est aussi valable pour les autres nanas qui auraient des vues sur lui, et qui lui tourneraient un peu trop autour à mon goût.

J’aime penser que c’est dans ces moments-là que l’homme peut prouver qu’il respecte la relation dans laquelle il souhaite s’investir. Que l’on soit présente ou pas (enfin surtout, quand on ne l’est pas), qu’il sache repousser les avances de ces putes femmes en chaleur qui ne rêvent que de se jeter sur sa braguette.

Ah. Et, autre question à éviter, messieurs, mesdames, mesdemoiselles : celle du nombre d’anciens(nes) partenaires.

POURQUOI poser cette question ? Sérieusement, à quoi bon, se faire du mal avec ce genre de détails ? Comme dirait (8) Sheldon : « La vérité est tel un doigt au fond de la gorge pour ceux qui ne sont pas prêts à l’entendre ».

Sinon, précisez la question en demandant le nombre de relations qui ont vraiment comptés dans la vie de l’autre, ce qui, je pense, serait plus pertinent.

Je ne crois pas que le nombre de partenaires sexuels détermine une personne et sa capacité à aimer (sauf si on dépasse la centaine, là je pense qu’on est plus dans le comportement pathologique de dépendance ou addiction sexuelle, mais je ne suis pas médecin).

Je veux dire que ce qu’il y a vraiment à savoir, c’est si la personne avec qui vous envisagez une nouvelle relation maintenant (sérieuse et exclusive, je précise encore) est prête à s’engager et que son passé n’interférera pas (retour en force d’Exs, d’anciens plans cul qui pensaient être officiels et qui n’ont pas compris que c’était fini et qu’il fallait passer à autre chose – (9) « Get over it, Bitch/Nigga, she/he’s done with your ass !»), car il/elle aura fait le ménage auparavant dans sa vie.

En gros, je me fous de savoir combien il y en a eu avant moi, tant qu’il n’y a que moi pendant notre relation.

Comme je l’ai dit plus haut, c’est à votre partenaire de vous rassurer, sur ses intentions et son désir de construire quelque chose de solide et durable avec vous, peu importe, son passé.

Et puis, on pourrait aussi simplement se dire que le fait d’avoir connu plusieurs partenaires et vécu des expériences différentes, peut être finalement un argument.

En effet, « ça ne m’intéresse pas/plus d’aller voir ailleurs, j’ai déjà bien vécu, je me suis bien amusé(e) et aujourd’hui, je veux juste me poser avec une seule personne et j’aimerai que cette personne ça soit toi ». Par exemple.

En fait, je me dis tout bêtement qu’une personne qui a connu moins de 5 partenaires dans sa vie (même si je sais que pour certains(es) c’est déjà beaucoup) pourrait être encore tentée d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs ou qu’elle aura des regrets plus tard et donc ne sera pas forcément, totalement épanouie. (c’est absolument subjectif, car je sais bien qu’il y a des gens qui n’ont connu qu’un ou deux partenaires dans toute leur vie et sont très heureux comme ça et je trouve d’ailleurs cela remarquable – mais pas enviable)

Je revendique aussi le fait qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une multitude de partenaires pour vivre et tester de nouvelles expériences. L’idéal serait de trouver LA personne avec qui la complicité serait telle qu’on voudra tout essayer avec elle et personne d’autre (et je ne parle pas seulement de sexe).

Quel meilleur remède contre la routine ?

Mon point de vue concerne ces personnes qui n’ont pas eu de chance en amour, dira-t-on, et qui ont enchaîné des relations sans lendemain, sans avenir, malgré eux, ou qui ont été trop naïfs peut être pour croire qu’à chaque fois ça marcherait (« cette fois-ci, c’est la/le bon(ne), j’en suis sûr(e) !»).

Et pas ceux ou celles qui se sont sciemment lancer le challenge d’avoir un tableau de chasse bien garni et interminable.

En plus, on le sait déjà tous, à part chez Disney, les contes de fées, ça n’existe pas ! …

En tout cas, personne n’est logé à la même enseigne en ce qui concerne les relations amoureuses.

Certains(es) vont avoir la chance de rencontrer « l’amour de leur vie » assez tôt, au lycée ou à la Fac, se marier et fonder une famille.

Tandis que d’autres, vont enchainer les histoires pourries, les tromperies, les désillusions, les déceptions, les rencontres d’une nuit ((10) « one shot »), les mauvais coups, les psychopathes, les cas sociaux, les handicapé(e)s de l’amour etc…

Cependant, aujourd’hui, quand je vois des couples (qui ont l’air) heureux, et bien assortis, le sentiment d’envie que j’éprouvais auparavant a disparu. Bien sûr, je vais les trouver mignon, mais ça va s’arrêter là. J’ai appris à prendre du recul, et à ne plus trop prêter attention aux apparences dans ces cas là. Certains appelleront ça de la méfiance, d’autres, du pessimisme ou encore diront que je suis blasée. Je pense juste être réaliste.

Peut-être que ces personnes que j’ai envié un instant n’était pas si heureuses que ça, qu’elles faisaient juste bonne figure, qu’est-ce que j’en sais vraiment en fait ? On pourrait se demander par exemple ce que l’un a accepté chez l’autre qu’il avait juré de ne jamais accepter chez qui que ce soit. Ou se demander combien de critères qui étaient primordiaux pour l’un ont été finalement abandonné pour être avec l’autre. Tout ça juste pour être en couple aux yeux de la famille, des amis, de la société ou juste pour ne pas rester seul(e). Ou encore si ce couple qu’on a vu si amoureux n’était en réalité que des amants adultères.

Bref, on pourrait extrapoler longtemps sur le sujet, et j'ai aussi beaucoup d'imagination, je dois l'avouer.

Essayons tout de même de terminer sur une note plus positive.

Avant de se lancer dans une nouvelle histoire, je crois qu’il faut d’abord être sûr de ce que l’on veut, et s’y tenir, être sûr qu’on a définitivement tourné les pages qui devaient l’être, être conscient de ce que l’on vaut, et faire en sorte que cela se ressente. La confiance en soi et le respect de ses propres valeurs sont importants.

Etre en accord avec soi-même tout simplement.

Certes, cela demande un travail sur soi qui peut prendre du temps, mais il augmentera à coup sûr, les chances de ne pas/plus se retrouver dans des situations qui ne nous correspondent pas, ou d’accepter des choses qui ne nous conviennent pas. Il ne faut donc pas chercher quelqu’un qui pourrait résoudre vos problèmes, mais plutôt quelqu’un qui ne vous laissera pas les affronter seul(e). Ni vouloir quelqu’un qui vous complète, mais plutôt qui vous accepte tel que vous êtes. Avoir le courage de dire non, de laisser tomber, de lâcher prise, avoir le droit d’être égoïste quand c’est pour son propre bien. Ne pas se laisser étouffer par l’autre, ne pas vivre seulement à travers l’autre, ne pas faire de l’autre une priorité au détriment de soi, ne pas s’oublier.

(11) « Parce que je le vaux bien ! »

TALEENAH



(1)Fuckly ou encore Missié GG, de son vrai patronyme Joseph Régis, artiste hip-hop dancehall guadeloupéen/haitien, ex-membre du groupe underground N’O Clan (2) Trad. Créole : « les exs, faut toujours s’en méfier, ne pas leur faire confiance » extrait du titre « Ex » de Fuckly sur l’album Sans Commentaire (3) Trad. Anglais : « A quoi bon ? » (4) Trad. Créole : chagrin d’amour (5) Trad. Anglais : énorme erreur (6) Traduction faussement littérale de l’insulte créole suprême : Kounya manman’w – qu’on pourrait en fait traduire en français par « la chatte à ta mère » (7)Les Bisounours : dessin animé des années 80 pour très jeunes enfants mettant en scène des petits oursons en peluches de toutes les couleurs vivant dans les nuages et se déplaçant sur des arcs-en-ciel, et l’expression désigne toute situation caractérisée par une exagération de bons sentiments (8) Réplique du personnage de Sheldon Cooper dans la série The Big Bang Theory (9)Trad. Anglais : « Passe à autre chose, Pétasse/Mec, elle/il en a fini avec toi ! » (10) Trad. Anglais : coup d’un soir (11) en référence au slogan de la pub « Because I’m worth it ! » pour la marque L’Oréal

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